7 décembre - Visite du chantier de déconstruction des Blue Boats

Mis à jour le 07/12/2017
Depuis juin 2016, 16 navires de pêche vietnamiens (Blue Boats) en situation de pêche illégale dans la Zone économique exclusive ont été arraisonnés par les Forces armées de Nouvelle-Calédonie, dont 6 ont été confisqués par décision de justice. Les capitaines ont été condamnés à des peines de prison allant de 8 à 12 mois.

En plus des sanctions pénales, la justice a validé la saisie, par le service des affaires maritimes, des produits de la pêche réalisée en infraction et leur vente au plus offrant, pour un montant total de 27 millions de francs (hors affaire jugée le 5 décembre).

Les  entreprises locales ont été impliquées dans la déconstruction

Cette somme a pu être mobilisée localement pour payer l’ensemble des frais relatifs à la gestion des navires et, surtout, leur destruction. Toutes ces prestations (dépollution des navires selon les règles environnementales, remise à flot, grutage, ensouillage, démantèlement, etc.) ont été confiées à des entreprises locales. En particulier, le principal chantier, la découpe du navire, le tri des déchets et leur recyclage ou enfouissement selon la nature, a été attribué à l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) dans le cadre d’ateliers d’insertion.

Le reliquat des sommes a été reversé aux collectivités concernées

Par ailleurs, la province Nord a perçu, sous forme de subvention, 4,8 millions de francs pour l’acquisition de matériels de radiocommunication et de sécurité au profit des navires de pêche des Bélep. Les services du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ont bénéficié, pour un montant de 2,4 millions de francs, d’un équipement d’analyse de la fréquentation des sites sensibles du parc naturel de la mer de Corail, ce qui lui permettra de bâtir son futur plan de surveillance.

La lutte contre la pêche illégale se poursuit

Pour lutter contre le phénomène de la pêche illégale aux holothuries, à laquelle l’ensemble des pays du Pacifique Sud est confronté, l’Etat a déployé des efforts importants en termes de surveillance aérienne et de contrôle en mer et a activé ses réseaux diplomatiques pour sensibiliser les autorités vietnamiennes au phénomène.

 Afin de marquer clairement sa détermination, L’Etat mobilise tous les moyens nécessaires, en coordination avec l’ensemble des administrations concernées pour apporter une réponse ferme et rapide aux infractions constatées. Ainsi, lors de la dernière affaire en date, il s’est écoulé 6 jours seulement entre l’arrestation et la sanction judiciaire : les navires ont été interceptés le jeudi 30 novembre, pris en charge par les différents services à Nouméa le dimanche 2 décembre, et les deux capitaines ont été jugés et condamnés le mardi 5 décembre.

 De son côté, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie appuie l’action de l’Etat par la mise à disposition de ses services dans la gestion matérielle des déroutements de navires (affaires sanitaires, vétérinaires, maritimes, sécurité civile).

 Enfin, récemment, l’Union européenne a engagé une procédure d’Etat tiers non conforme à l’encontre du Vietnam pour l’inciter à lutter plus efficacement contre la pêche illégale : à défaut de résultat concret, le marché européen sera fermé aux produits d’importation d’origine vietnamienne.